Acteur dans le domaine de la santé publique à San-Pedro depuis l’an 2000, le laboratoire MADOU réalise des analyses de biologie médicale pour aider les praticiens au diagnostic, à la prévention ou au suivi thérapeutique des patients.

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Dr. EPONONH Une Professionnelle Passionnée

À travers ce portrait, nous mettons en lumière le parcours et l’engagement de Marie-Claire Dobre – Badobre épouse EPONONH qui est une pharmacienne-biologiste passionnée par la santé publique et la prévention. Ayant fait de la prévention et de la sensibilisation rurale son cheval de bataille, elle se passionne pour la bactériologie, ce qui fait d’elle une professionnelle dévouée à améliorer la santé et le bien-être de la population.

1- Présentez-vous svp

Je suis Marie-Claire DOBRE-BADOBRE, épouse EPONONH, mère de 4 enfants et mamie de 5 petits-enfants. Je suis pharmacien-biologiste.

2- Comment êtes-vous arrivée à la pharmacie ?

Ma mère est pharmacienne et c’est tout naturellement que je suis devenue pharmacienne. On ne m’a pas vraiment demandé mon avis, c’était évident que je devais prendre la relève.

3- Pourquoi avoir choisi de vous spécialiser en biologie ?

J’étais attirée par l’enseignement, mais enseigner impliquait faire un troisième cycle en France et ça ne m’enchantait pas trop donc j’ai préféré faire une formation de biologie médicale (CES) qui se faisait sur place à la faculté de pharmacie (biochimie, parasitologie) et à la faculté de médecine (bactériologie-virologie, hématologie). La pratique de la biologie m’a passionnée et me passionne encore, surtout la bactériologie.

4- Cela fait maintenant 23 ans que vous êtes titulaire d’une pharmacie, racontez-nous votre expérience en officine ?

Ce que je retiens de mon expérience de la population. J’aime le contact humain, je souhaite devenir un acteur majeur de la santé publique. Les conseils prodigués par le pharmacien aux patients leur permettent d’être mieux observant et d’éviter l’automédication.

5- En 2020, vous avez sensibilisé les populations de San-Pedro sur le diabète, pourquoi avez-vous voulu vous associer à cette campagne ?

Nous avons voulu faire de la prévention notre cheval de bataille, aussi régulièrement nous organisons des campagnes gratuites de dépistage du diabète. En novembre dernier, nous avons ajouté à cette campagne de dépistage, différentes activités, à savoir :

  • Une séance de sport avec un coach sportif
  • Une conférence sur le thème « diabète et maladie rénale » prononcée par le Dr TOGO (néphrologue)
  • La projection d’un témoignage d’une patiente diabétique qui a pu, grâce à des contrôles réguliers de sa glycémie, le suivi du régime alimentaire, la prise de son traitement antidiabétique, maintenir sa glycémie à un niveau quasi normal
  • Une démonstration culinaire pour apprendre aux patients diabétiques les avantages de la cuisson des aliments à la vapeur
  • Nous avons terminé par un cocktail diététique (brochettes de poisson et des jus naturels non sucrés)

Cette année, nous avons, pour la première fois, organisé une campagne gratuite de dépistage de la maladie rénale. Tous les patients dépistés sont automatiquement orientés vers un médecin pour une prise en charge.

6- En tant que pharmacienne et biologiste, comment percevez-vous le refus des patients de faire des examens et de venir directement en officine ?

En général, lorsque les patients sont informés sur le bienfondé de faire un bilan biologique, ils ne refusent pas. Le refus provient souvent de l’ignorance et du manque d’information.

7- La biologie est-elle pleinement pratiquée à l’intérieur du pays, notamment dans votre localité ?

Dans la ville de San-Pedro, le laboratoire MADOU est le seul laboratoire privé. Il existe au sein des cliniques privées des laboratoires mais notre laboratoire est le seul à réaliser de la bactériologie depuis l’isolement des germes jusqu’à l’antibiogramme. Nous avons en projet d’ajouter la biologie d’améliorer le diagnostic des infections sexuellement transmissibles.

8- Quelles difficultés rencontrez-vous dans votre métier ?

Les défis que nous rencontrons dans notre métier incluent l’absence de régulation. Un laboratoire de biologie médicale doit être dirigé par un biologiste, ce qui n’est pas le cas des laboratoires existant au sein des cliniques privées. Les prix très élevés des équipements sont un frein au développement de la biologie médicale. Une exonération de certaines taxes ou une réduction serait la bienvenue.

Nous devons faire face à des coûts élevés qui réduisent drastiquement notre marge de manœuvre en termes d’embauche et de renouvellement du plateau technique. C’est un réel challenge et ce n’est pas facile au quotidien.

9- Comment arrivez-vous à concilier vie de famille et vie professionnelle ?

J’essaye de me libérer dans la mesure du possible un après-midi par semaine pour être avec ma famille et je mets un point d’honneur à faire la cuisine pour mon époux Dr Serge EPONONH qui est également pharmacien. Il faut une organisation parfaite et surtout savoir déléguer certaines tâches.

J’ai la chance de pouvoir compter sur mes proches dans la gestion du laboratoire.

10- Que doit-on retenir du Dr EPONONH ? Que voulez-vous que l’histoire retienne de vous ?

Je souhaite que l’histoire retienne de moi que j’ai été une pionnière dans le domaine de la biologie médicale dans ma région, que j’ai contribué à améliorer la santé publique et que j’ai toujours fait preuve d’empathie et de bienveillance envers les autres. Ma famille a été mon bien le plus précieux, mon moteur, mon pourquoi.

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